Una fadarèla…
Alors qu’il rentrait chez lui à la nuit tombée, un jeune berger découvrit avec stupeur au détour d’une ruelle de Lavernhe, des fées lavandières. Ces créatures fantastiques sont appelées là-bas des fadarelles.
Ces belles demoiselles vêtues de blanc lavaient leur linge sous les rayons de la lune et avec de merveilleux battoirs d’or. L’une d’elles aperçut le curieux. Elle ne le dénonça pas et s’en approcha belle et légère.
La fadarelle prit par la main le jeune homme sidéré par sa beauté. Ils s’éloignèrent du groupe.
Dans un coin sombre, elle l’attira entre ses bras et l’embrassa.
Une source coulait à proximité et comme la fée voulait étancher sa soif, elle confia au berger son sac lesté du battoir d’or. Tenté par le trésor, le jeune homme qui était pauvre, commit la pire des bassesses et échangea le battoir par un morceau de bois. Voyant le jour poindre, la fée embrassa son compagnon en lui promettant de revenir et le laissa le cœur brisé.
Rongé par les remords, le berger passa les cinq nuits suivantes à attendre le retour des fées, en vain.
La sixième nuit, enfin, les lavandières apparurent. Quelle ne fut pas sa peine de constater que sa bien-aimée était absente. Les demoiselles discouraient entre elles, il apprit alors avec effroi que la fée avait été emprisonnée dans un aven de Saint Grégoire par ses sœurs pour sa trahison.
Aussitôt il partit délivrer la malheureuse. Arrivé sur place, il pénétra sans hésiter dans la grotte et jeta son battoir d’or dans l’onde claire. Puis guidé par les sanglots de la prisonnière, il s’enfonça dans l’eau, retrouva la fée et resta à ses côtés pour vivre un amour éternel.
Voilà la légende des fadarelles …. Aquò èra ma manou que racontava aquelas istoèras