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MERCI

Comme un rituel, vous nous applaudissez tous les soirs à 20 heures, nous les soignants qui vous maintiennent chaque jour en bonne santé − et pour certains, en vie.

Toutes ces blouses blanches sont au front pour lutter contre la pandémie, avec le stress de faire une erreur.

Médecins, infirmières, aides-soignants, agents d’entretien, de logistique, jeunes ou moins jeunes, et même retraités du milieu médical se sont mis en ordre de marche, oubliant parfois leur repos et leur repas.

« Vous pouvez compter sur nous, on est là depuis toujours ! »

BM merci 1Tout a commencé le 16 mars où nous avons fait sortir les malades hospitalisés suite à des interventions chirurgicales. Nous avons réorganisé le service en modifiant la structure des chambres. Nous nous sommes transformés en déménageurs et avons installé les respirateurs.  Cette fois, il n’y a pas de plaies, pas de cicatrices. Ce n’est pas une guerre, le mal est à l’intérieur !

Nous avons mis des pancartes partoutBM merci 2 et des flèches directionnelles. C’est toute une équipe soudée qui est prête à accueillir des patients en détresse respiratoire.

Tout est chamboulé !

Nous travaillons maintenant douze heures d’affilée avec des changements de planning du jour au lendemain.

Moi je suis désormais de nuit.

Je dois réconforter les malades qui se trouvent seuls, car les visites de leurs proches sont interdites.

On transfère lorsque cela est nécessaire, Bordeaux, Caen, Clermont-Ferrand, pour faire de la place pour les suivants.

Certains se dégradent très vite, mais d’autres s’en sortent et je garde en mémoire leur sourire. IL FAUT SAUVER LES VIES !

J’ai dû bousculer mes habitudes face au coronavirus : je me suis formée sur le tas aux nouveaux protocoles, à l’habillage et au déshabillage très minutieux pour ne commettre aucune faute d’hygiène, en tenant compte du manque de matériel que nous devons économiser.

Je dois enfiler lunettes de protection, casaque, charlotte et masque FFP2 qui, à la longue, irrite mon visage.

Cette maladie, qui n’a pas de frontière, qui ne différencie ni sexe, ni religion, ni couleur, nous déstabilise tous, soignants compris !

BM merci 3

Même si nous sommes épuisés, même s’il faut revenir, vous pouvez compter sur nous. On est là, avec une responsabilité folle et un salaire de 1700 € /mensuel après un bac + 3… (plus bas salaire de l’U.E.).

Maintenant le gouvernement nous soutient… celui à qui nous avons tant crié notre désarroi et notre manque de moyens !

BM merci 4

Forcément, c’est toujours un peu
spécial d’être confronté à des patients qui peuvent être atteints de maladies graves, mais nous sommes soutenus, nous recevons des chocolats, des repas, des klaxons, des dessins… et ça fait chaud au cœur.

Le 11 mai, date si loin pour certains et si proche pour nous, il ne faut pas baisser la garde, car nous, on le sait, cela ne sera pas terminé !

Je sais que je peux être infectée (75% des soignants) et arrivée à la maison, je dois faire attention pour protéger mes proches.

 

Moi aussi, je reste confinée quand je ne travaille pas. Surtout, faites comme moi afin que ce virus ne se propage pas

FAISONS BLOC, RESTONS CHEZ NOUS !

Et une fois que tout sera fini ne nous laissez pas dans l’oubli car notre santé a besoin de votre soutien !

BM merci 5

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