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Auteur/autrice : Blondy PATIENCE

Ma Belle Corrèze : Le Pays Vert, le pays de mon enfance

Ma Belle Corrèze 1

Après le 17 mars, nous sommes restés chez nous…

Le 11 mai, nous voilà enfin libres…, mais pas complètement, car 100 kms, c’est trop peu pour aller te rejoindre, sauf en rêve.

Rêve de Corrèze, miracle inaccessible

Vif bol d’air vert pur, paradis insubmersible

Ma Corrèze chérie, j’aime tant ta nature

Tes chemins sans rature, admirable verdure

Jamais imaginé, coincé entre quatre murs

Qu’être séparé de toi me serait si dur

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Mais depuis le 2 juin, le rêve est redevenu réalité.

Nous pouvons de nouveau flâner à travers tes magnifiques paysages pleins d’odeurs et de couleurs.

Ma Belle Corrèze 2

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Un petit pont de pierre

Ma Belle Corrèze 3

Enjambe la rivière.

Discrète main humaine,

Perdue dans le domaine

Du règne de l’eau claire,

Des bouquets de bruyère.

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Et puis rappelons-nous…

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Nos paysages et nos vieilles pierres

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La batteuse

Ma Belle Corrèze 6Un vrai folklore, le repas traditionnel le jour des grandes fenaisons où tout le village était présent, pour partager les tourtous faits par la maîtresse de maison.  A l’époque, pas de tracteur, tout à la main et le jour suivant c’était chez le voisin. Les nuits étaient courtes.

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Et les bons repas

Le clafoutis aux cerises à la poêle et le petit salé avec sa mique

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Ma chère et paisible commune de Vigeois, au cœur de cette belle Corrèze, il m’a fallu la quitter, pour monter travailler à la Capitale.

Pas facile, d’abandonner sa chère campagne pour l’inconnu. Bien sûr, j’entendais parler de Paris à la télévision, avec ses spectacles, ses manifestations et la Politique.
Derrière l’écran, ce monde semblait fou et surtout pas pour moi.

Et voilà, qu’un beau matin de janvier 1979, j’ai pris ma valise en carton, direction la gare d’Uzerche. C’était la première fois que je prenais le train…

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Austerlitz, tout le monde descend – plongé dans ce monde imaginaire devenu réalité.

Mais à 22 ans, pas question de montrer que je viens d’ailleurs.

Heureusement, qu’un copain corrézien, arrivé lui aussi quelques semaines avant, m’attendait au bout du quai, car je crois que j’aurais fait demi-tour.

Finalement, tout alla très vite et devinez qu’elle fut ma première destination ?

PIGALLE, ce coin de Paris si connu – en métro et sans me tromper.

Mais impossible d’abandonner mes racines. Alors tous les vendredis soir, le train « spécial corréziens » nous attendait pour un départ à 19h et un retour le dimanche à 23h.

Et c’est pendant le trajet, où chacun racontait sa vie parisienne, que l’on me proposa, de contacter « Les Corréziens de Paris » afin de rencontrer d’autres compatriotes.

Et me voilà donc, rue de La Fontaine au Roi, siège de l’association. Coïncidence, une Vigeoyeuse qui tenait la permanence, dirigeant le groupe folklorique « Lou CabrettaÏre » me proposa de venir danser avec eux.

Et c’est ainsi que j’ai pu faire mes premiers pas de bourrée et pas question de louper les répétitions, car il y avait aussi de belles jeunes filles.

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C’est comme ça, que j’ai attrapé le virus du folklore et rencontré ma femme, car vous savez, les groupes folkloriques, c’est MEETIC, une vraie agence matrimoniale…

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Ce monde associatif, nous permet de garder nos racines et de les transmettre à nos enfants et petits-enfants.

Confinement masqué

Tout est parti d’une publication Facebook partagée par « Com’ à Laguiole » :

« Qui peut faire des masques pour les soignants ? », cette demande venait de Fanchon

BM confinement CélineN 1En effet, un médecin de Laguiole en a besoin pour son cabinet et pour en distribuer.

J’y avais déjà pensé, mais j’étais sceptique sur l’utilité ; cette fois la demande venant d’un médecin et l’initiative commençant à se développer partout, je me lance avec l’aide de maman comme « petite main ». Il est demandé de suivre les recommandations du CHU de Grenoble.

On trouve dans la maison tissus et molleton, une amie du village, nous en dépose et nous voici parties dans la fabrication d‘ une cinquante de masques, homme et femme…

Une fois terminés nous les avons déposés BM confinement CélineN 2sur un muret en allant faire les courses à Laguiole pour que Fanchon puissent les récupérer en toute sécurité : ils ont été distribués aux soignants et aux commerçants ouverts.

Après une petite pause, nous voilà reparties, mais cette fois-ci, nouvelles normes AFNOR donc nouveau modèle et moins d’urgence : on prend donc le temps d’en coudre pour la famille et les amies et de faire de petites broderies pour les rendre plus sympathiques à porter !

Un bébé confiné !

« Je m’appelle Lola et suis née un jeudi à 14 H 18, déjà prête pour la guerre annoncée lors du journal télévisé !

Cette arrivée « masquée » n’a pas été de tout repos !

Mais avec maman et papa, nous avons fait preuve de solidarité… surtout à l’hôpital Lariboisière où tout était chamboulé.

Je suis un bébé confiné mais ma famille est là pour me protéger. »

BM confinement Lola 1

Le confinement a du bon !

Je me suis mise au défi de réaliser un gâteau « Reine des neiges » pour les 4 ans de ma princesse.

En ces moments difficiles, je voulais que Candice ait un incroyable anniversaire : défi relevé !

Une nouvelle pâtissière est née à la Bourrée Montagnarde !

Moi-même je me suis épatée !!!

Après ces bons gâteaux, je ne vous promets pas de rentrer prochainement dans mon costume !!!

Alors les amis…à vos rouleaux ! Pâtissez !

BM confinement Adeline 1

Soutien au personnel soignant

Comme vous le savez, les restaurants sont fermés depuis le samedi 14 Mars minuit.

Alors que faire de toute la marchandise non vendue, de toutes les pâtes à pizza maison que nous avions préparées… Quelques clients et voisins ont pu en profiter un peu, les collaborateurs également.

Les jours passant, confinement oblige, à tourner en rond dans l’appartement, je me suis creusée la tête pour savoir comment utiliser ces « pâtons » restants et ainsi éviter de les jeter. J’aurais pu les manger… mais il en restait quand même une bonne centaine… Un peu trop pour Guillaume et moi !

Alors, après plusieurs coups de fil, nous avons obtenu un contact à Necker qui a accepté notre proposition. Etant donné le nombre de pizzas réalisables, on nous a proposé de contacter Cochin pour partager les pizzas entre les deux hôpitaux.

Ainsi, le rendez-vous était pris le mardi 24 Mars, à 19h à Cochin et 21h à Necker pour livrer le personnel soignant qui se démène chaque jour pour sauver nos vies.

Tous étaient ravis de nous recevoir et nous remerciaient chaleureusement pour notre geste.

La vidéo ici

Confinement dans les EHPAD

Le confinement :

    Allô l’EHPAD de Joinville ?!

  —  Euh Non !!   je reconnais la voix, elle m’est familière.

  —  Mais si c’est l’EHPAD de Saint-Maur ici !   Ah ça y est ! Je reconnais ma cousine !!

  —  Comment va ta patiente aujourd’hui ?

  —  Oh plutôt bien et chez toi ? 

 

Voila ! Tous les 2 jours j’appelle ma « collègue » de l’EHPAD de Saint-Maur pour prendre des nouvelles ; sa patiente va bien elle prend son café au soleil, jardine et le matin comme dans l’enceinte de l’EHPAD il y a une garderie, elle voit de la jeunesse.

Nous ici, à l’EHPAD de Joinville c’est exercice physique le matin : 30 min pour ne pas ramollir les muscles qui restent, l’après-midi un jeu de cartes pour muscler le cerveau, ensuite, ma patiente vaque à ses occupations. Nous prenons aussi des nouvelles des EHPAD aux alentours… ceux où les patients sont délaissés pas leur soignant… obligé de rester avec d’autres résidents… comme les EHPAD d’Aulnay, de Paris et de Noisy… Bref avec ma « collègue » nous faisons le lien pour éviter que chaque résident ne se sente seul…

Vous m’avez reconnue ?

Eh oui j’ai quitté mon petit nid douillet où j’avais emménagé depuis peu, pour retourner de l’autre côté de la Marne chez ma coloc, depuis le début du confinement… On confine mieux à deux… et avec un jardin, ce n’est que du bonheur !!

BM confinement Véro 4

Confinement 2020 : je pense à « Ceux de 14 »

BM confinement MC 1Je me retourne, j’ouvre l’œil, un filet de clarté passe par la porte entrouverte, je fixe les chiffres du réveil qui brillent dans la nuit : 8H, c’est l’heure !
Il faut se lever, j’ai plus d’1H de retard sur mes habitudes !
Je déjeune tout en écoutant les informations à la radio.
Quelques instants plus tard, j’ouvre le livre que j’ai commencé lors du confinement : « Ceux de 14 »
Je plonge dans la guerre de 1914 avec Maurice Genevoix, jeune lieutenant qui relate la vie dans les tranchées au jour le jour !

Je vous propose de comparer le confinement des soldats dans les tranchées entre 1914 et 1918, et notre confinement en mars, avril et mai 2020 :

Comme chaque matin, je me rends dans la salle d’eau, je tourne le robinet et l’eau coule, à la température voulue : froide – tiède –chaude ! Faut-il s’en étonner ? Aujourd’hui en France, l’eau courante est dans toutes les maisons et à tous les étages ! Normal, nous sommes en 2020 !

Je pense à « Ceux de 14 »

« …Ce matin les escouades sont montées, une par une, jusqu’à la source d’en haut. Les plus crasseux, se sont mis nus jusqu’à la ceinture et lotionnés copieusement d’eau glacée… »

« …Les pattes, le museau, le crâne, les dents, les abatis ! J’ai tout brossé, rincé, décrassé !

Je renais, mon vieux, je renais ! »

BM confinement MC 2

Ce mois de mars 2020 est vraiment exceptionnel ! Nous profitons du beau temps pour bouger un peu : nous courrons autour de la maison : 5 tours au début, puis 1 tour de plus chaque jour.

La radio crie une musique entraînante, puis une 2ème et enfin la dernière ; il est alors temps d’arrêter, de souffler, de s’étirer pour éviter les courbatures du lendemain : nous avons chaud, nous transpirons, un grand verre d’eau nous régénère !

Normal, nous sommes en 2020 !

 Je pense à « Ceux de 14 »

« …Le ruissellement de la pluie ne cesse pas. Les arbres laissent pendre leur feuillage comme une chevelure mouillée ; et de chaque branche coulent des gouttes pressées qui s’écrasent sur la jonchée des feuilles. Lorsqu’on les foule aux pieds, on les sent gorgées d’eau, déjà pourries. Au fond de la tranchée s’étalent des mares bourbeuses où mes poilus vont pataugeant, lamentables et résignés… »

 « …Je bois d’une longue gorgée, un peu d’eau restée au fond de mon bidon. On n’a rien mangé depuis la veille. Quand nous arrivons au ruisseau, les hommes se ruent vers la berge, et goulûment se mettent à boire, accroupis vers l’eau bourbeuse et lapant comme des chiens… »

Notre réfrigérateur est plein et lorsque les provisions diminuent, nous partons chez les commerçants restés ouverts : ils sont bien approvisionnés : légumes de toutes les couleurs en abondance, pyramides de fruits multicolores sur les étals, beurre et laitages de toutes marques, fromages des quatre coins de France bien alignés, rien ne manque pour des repas bons, copieux et garnis !

Normal, nous sommes en 2020 !

BM confinement MC 3

Je pense à « Ceux de 14 »

« …Nous venons de manger des morceaux de viande froide, mouillée, affadie, aussi quelques pommes de terre vertes trouvées dans un champ et qui ont cuit un peu sous les cendres… »

 « …du bouillon chaud, du vrai bœuf en place de singe, des patates en place de riz, et aussi…d’vinez ! » des confitures de prunes ! Et si y a du sucre aux distribes, oh !… »

 « …Poussant ses plats devant lui, cuiller en main, le cuistot va d’un homme à un autre et distribue à chacun sa pitance. Il court presque, lance ses biftecks à la volée, précipite les cuillerées de riz au fond des gamelles qu’on lui tend… »

Durant ces longues journées de printemps, nous devons nous occuper : nous apprenons la lenteur, nous avons le temps, nous vidons les armoires, nous trions les vêtements démodés, ceux qui ne sont plus à notre taille… qu’est-ce que l’on peut entasser !
Normal, nous sommes en 2020 !

BM confinement MC 4

Nous nettoyons les placards, lavons les carreaux, dans le jardin nous coupons, désherbons, arrachons, préparons la terre pour recevoir les plans, les semences, les fleurs et lorsque nous avons fini, nous nous distrayons grâce au petit écran. Normal, nous sommes en 2020 !

Nous prenons des nouvelles des uns et des autres : un coup de fil, un message, un courriel… nous avons le choix, aujourd’hui, nous ne manquons pas de moyens de communication : téléphone mobile, ordinateurs fixe et portable, tablette ! Normal, nous sommes en 2020 !

Je pense à « Ceux de 14 »

 « …Les obus nous suivent, marmites et shrapnells. Trois fois, je me suis trouvé en pleine gerbe d’un shrapnell, les balles de plomb criblant la terre autour de moi, fêlant des têtes, trouant des pieds ou crevant des gamelles. On va, dans le vacarme et la fumée, apercevant de temps en temps, par une trouée, le village, la rivière sous les arbres. Et toujours, par centaines, les obus nous accompagnent… »

 « …Des crampes brutales nous étreignent les bras : des épaules jusqu’au bout des doigts, nos muscles tremblent… ».

 « …voilà ce que nous a raconté un sapeur qui arrive de là-bas, et qui garde encore au fond des yeux l’horreur de ce qu’il y a vu. C’est devant cette mairie de village au toit bas, les yeux fixés sur ces quatre lignes dactylographiées par un scribe d’état-major, que j’ai éprouvé à défaillir une des émotions les plus bouleversantes qui puissent étreindre un cœur d’homme… »

BM confinement MC 5

Tous les soirs, à 20H, un long murmure traverse les maisons, les immeubles, la ville ! Nous avons rendez-vous avec les soignants sur le pas de notre porte ; nous applaudissons bien que les rues soient désertes, nous entendons les gens frapper des mains, jouer de la musique, taper sur des casseroles, crier !  Il nous semble que la vie reprend l’espace de 5mn, puis d’un coup, les cris s’estompent, les bruits se taisent, le silence reprend sa place. Normal, nous sommes en 2020 !

Je pense à « Ceux de 14 »

« …Et le soir vient, dont le froid nous enveloppe et nous prend… Devant nous, d’autres flammes surgissent, fulgurantes, et le fracas des projectiles qui éclatent ébranle rudement l’étendue. Une lueur m’éblouit, une explosion assourdissante me frappe le visage d’un flot d’air brûlant. Devant nous, d’autres flammes surgissent, fulgurantes, et le fracas des projectiles qui éclatent ébranle rudement l’étendue… ».

 « …Couché sur une civière, dans le réduit encombré d’outils et de planches, Sicot a gardé les yeux ouverts. A la lueur d’une chandelle qui est là, sa face exsangue semblerait morte, n’étaient ses yeux toujours vivants. Il me voit, me reconnaît, et sans rien dire, pendant que je le regarde, il pleure à grosses larmes lentes d’être sûr qu’il va mourir. « Au revoir, Sicot… Tu seras ce soir à l’hôpital de Verdun… On y est bien… Il y a des toubibs épatants… »

BM confinement MC 6

La nuit est tombée, il est tard, c’est l’heure de rejoindre la chambre : mon lit m’attend, recouvert d’une couette de duvet, d’une couverture bien chaude, je m’allonge, éteint, et m’endors après avoir écouté les dernières nouvelles de la journée à la radio.

Normal, nous sommes en 2020 !

Je pense à « Ceux de 14 »

 « …Je suis perclus. Le froid a gagné mes jambes et mes bras, puis tout mon corps. Il pénètre partout, colle à la peau comme une ventouse. Pas moyen de dormir tellement il fait froid : j’ai les mains sans connaissance et le pied droit… ai-je même un pied droit… ? »

« Lorsqu’en descendant, nous sommes rentrés dans la maison pour tendre nos serviettes devant le tuyau du fourneau, nous avons trouvé notre matelas plus sordide que jamais : il est suiffeux ! Nauséeux ! Graisseux ! Gadouilleux ! Poileux ! Vaseux ! Vermineux… Il nous a pourtant accueillis avec mansuétude lorsque nous nous sommes allongés, côte à côte, à nos places de la nuit. »

Alors ? Que dire… ? Serons-nous différents après le confinement ?

Avons-nous le droit de nous plaindre, nous qui sommes chez nous, qui avons le confort et les moyens de communication à notre disposition pour ne pas ressentir la vraie solitude ?

Il faut relativiser… pensons à « Ceux de 14 » !

Je pense bien sûr à tous les jeunes qui sont empêchés de travailler, à tous ceux qui sont à leur compte et ont des crédits à rembourser, je pense aux parents qui remplacent les instituteurs et professeurs pendant qu’eux-mêmes télé travaillent, je pense aux enseignants qui ont dû s’adapter pour continuer les cours, je pense à toutes les familles confinées dans leurs petits appartements sans soleil, sans terrasse, sans balcon qui doivent développer des trésors de patience, je pense à toutes les personnes qui ne reçoivent pas de visite, je pense à toutes les familles en deuil qui accompagnent leurs proches dans la plus stricte intimité et je pense aux soignants et à tous les personnels qui tous les jours, risquent la contamination pour aller soigner, guérir et apaiser !

Courage – Patience – Bienveillance – Prenons soin les uns des autres !

Confinement côté Cuisine

Le confinement est pour certains l’occasion de cuisiner plus et, semble-t-il, de cuisiner mieux ou tout du moins davantage de produits locaux !

Des produits locaux à nos produits régionaux  il n’y a qu’un pas… et je le franchis aisément pour vous proposer une recette… Mais pas n’importe laquelle, une recette auvergnate que peu d’entre nous connaissent :

La coupétade, que l’on appelle plus communément chez moi en Lozère : la moche !

BM confinement SBrun 1

Préparation : 15 min
Cuisson : 40 min                

Couper du pain, rassis de préférence, en morceaux grossiers.

Les mettre dans un plat préalablement beurré allant au four (type plat à soufflé).

Parsemer de raisins secs ou pruneaux au choix.

Dans une terrine, battre 2 ou 3 œufs avec 2 cuillères à soupe de sucre et du lait (suffisamment  pour recouvrir tout le pain).

Verser la préparation sur le pain dans le plat de cuisson.

Enfourner à 180 degrés.

Manger chaud, tiède ou froid.

Bon appétit !

Mon truc en plus : parsemer les parois beurrées de sucre avant de mettre le pain.

Confinement et la planète applaudit

BM confinement JA 1b

Mardi 17 mars, restez chez vous.

Il traînait depuis quelques temps déjà, mais personne ne voulait y croire.
Le fameux virus COVID 19 (non pas corrézien, mais chinois) est arrivé en France.

Et nous voilà, contraints de rester à la maison.

Finis les embrassades, les apéros, les réunions de famille et les vacances…, tout tombe à l’eau !
Et avec tout ça, un soleil d’été qui nous nargue.

En bon français, on râle, mais il va falloir s’occuper tout de même.
C’est vrai que certains sont quand même privilégiés, tout dépend si l’on peut mettre un pied dans le jardin, ou pas…

Mais bon, la journée fait 24h pour tous, alors quoi faire ?

Le réveil sonne, enfin, façon de parler, il faut se lever.

Télétravail pour certains, poursuite de l’activité sur le terrain pour d’autres (« MERCI ») et farniente pour la plupart.

Pendant cette situation inédite, certains rendent service bénévolement et d’autres s’improvisent prof, en se replongeant dans l’apprentissage de l’écriture, de la lecture et du calcul (pas si simple de réactiver les méninges…). C’était plus drôle de jouer à la maîtresse quand on était petit… !

BM confinement JA 2Pour ceux qui possèdent un jardin, c’est le paradis. Pas un seul bruit à part le chant des oiseaux que l’on redécouvre et des espèces que l’on avait oubliées comme le pivert et les mésanges aux couleurs de printemps. 

Nous redécouvrons le silence. Ici et ailleurs, la nature reprend ses droits.

Mais la journée ne fait que commencer, alors que faire maintenant…

C’est le moment de trier les placards, astiquer son intérieur du sol au plafond, passer le karcher… Étonnement, c’est aussi l’occasion de se rapprocher des siens (les visio et le téléphone ne sont pas au chômage partiel en cette période !).

BM confinement JA 3

Et midi approche, la faim se fait sentir et nous n’avons plus la cantine… Mais nous avons des pâtes et du papier toilette.

Pourquoi pas un bon confit de canard ? Alors commence la séance d’épluchage des pommes de terre du terroir, suivi de la cuisson à la bonne et vraie graisse qui les imbibera à merveille.

Et arrive le meilleur moment… on passe à table !

Mais pas de plat sans dessert, ce serait un sacrilège.

Pourquoi pas, une fournée de chouquettes, c’est tellement rapide et délicieux, que même les deux corbeilles ne tiendront pas jusqu’à 16h, pour le goûter… !!

 

Le soir, on sera raisonnable et ce sera une bonne soupe de légumes pour se donner bonne conscience, enfin… sauf si l’on cuisine avec notre chef aveyronnais préféré : Cyril LIGNAC.

La gourmandise n’est pas un vilain défaut.

Avec tout ça, espérons que nos costumes, bien rangés dans nos placards, ne rétrécissent pas…

BM confinement JA 6

Et puis voilà que la question va se reposer, tous les soirs !!! Que fait-on demain ?
DES PÂTES…, ou aligot saucisse !!

Mais après tout ça, restons confinés et RESTONS CHEZ NOUS, en pensant au personnel soignant et à tous ceux qui sont dans l’ombre et dont on ne parle jamais, qui, sans compter leur temps, sont en première ligne pour nous sortir de ce « truc invisible », qui bouleverse notre quotidien.

BM confinement JA 7

MERCI

Comme un rituel, vous nous applaudissez tous les soirs à 20 heures, nous les soignants qui vous maintiennent chaque jour en bonne santé − et pour certains, en vie.

Toutes ces blouses blanches sont au front pour lutter contre la pandémie, avec le stress de faire une erreur.

Médecins, infirmières, aides-soignants, agents d’entretien, de logistique, jeunes ou moins jeunes, et même retraités du milieu médical se sont mis en ordre de marche, oubliant parfois leur repos et leur repas.

« Vous pouvez compter sur nous, on est là depuis toujours ! »

BM merci 1Tout a commencé le 16 mars où nous avons fait sortir les malades hospitalisés suite à des interventions chirurgicales. Nous avons réorganisé le service en modifiant la structure des chambres. Nous nous sommes transformés en déménageurs et avons installé les respirateurs.  Cette fois, il n’y a pas de plaies, pas de cicatrices. Ce n’est pas une guerre, le mal est à l’intérieur !

Nous avons mis des pancartes partoutBM merci 2 et des flèches directionnelles. C’est toute une équipe soudée qui est prête à accueillir des patients en détresse respiratoire.

Tout est chamboulé !

Nous travaillons maintenant douze heures d’affilée avec des changements de planning du jour au lendemain.

Moi je suis désormais de nuit.

Je dois réconforter les malades qui se trouvent seuls, car les visites de leurs proches sont interdites.

On transfère lorsque cela est nécessaire, Bordeaux, Caen, Clermont-Ferrand, pour faire de la place pour les suivants.

Certains se dégradent très vite, mais d’autres s’en sortent et je garde en mémoire leur sourire. IL FAUT SAUVER LES VIES !

J’ai dû bousculer mes habitudes face au coronavirus : je me suis formée sur le tas aux nouveaux protocoles, à l’habillage et au déshabillage très minutieux pour ne commettre aucune faute d’hygiène, en tenant compte du manque de matériel que nous devons économiser.

Je dois enfiler lunettes de protection, casaque, charlotte et masque FFP2 qui, à la longue, irrite mon visage.

Cette maladie, qui n’a pas de frontière, qui ne différencie ni sexe, ni religion, ni couleur, nous déstabilise tous, soignants compris !

BM merci 3

Même si nous sommes épuisés, même s’il faut revenir, vous pouvez compter sur nous. On est là, avec une responsabilité folle et un salaire de 1700 € /mensuel après un bac + 3… (plus bas salaire de l’U.E.).

Maintenant le gouvernement nous soutient… celui à qui nous avons tant crié notre désarroi et notre manque de moyens !

BM merci 4

Forcément, c’est toujours un peu
spécial d’être confronté à des patients qui peuvent être atteints de maladies graves, mais nous sommes soutenus, nous recevons des chocolats, des repas, des klaxons, des dessins… et ça fait chaud au cœur.

Le 11 mai, date si loin pour certains et si proche pour nous, il ne faut pas baisser la garde, car nous, on le sait, cela ne sera pas terminé !

Je sais que je peux être infectée (75% des soignants) et arrivée à la maison, je dois faire attention pour protéger mes proches.

 

Moi aussi, je reste confinée quand je ne travaille pas. Surtout, faites comme moi afin que ce virus ne se propage pas

FAISONS BLOC, RESTONS CHEZ NOUS !

Et une fois que tout sera fini ne nous laissez pas dans l’oubli car notre santé a besoin de votre soutien !

BM merci 5