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Le BAL de la BM toujours un succès.

Ils étaient nombreux les amoureux de la danse au bal de Noël du mercredi 18 décembre organisé par La Bourrée Montagnarde.
Débutants ou confirmés, jeunes et moins jeunes… ont pu danser bourrées,  valses, polkas etc.. mais également les incontournables danses folkloriques, tous ensemble dans une ambiance festive…
A l’entracte, et pour reprendre des forces, l’aligot, préparé par Alex et Julien, accompagné de la saucisse cuite au Léopard, ont été appréciés
Une très belle soirée de détente.
La présidente Sandrine Brun a remercié tous les participants, les organisateurs de la BM,  les nombreux musiciens sans qui ce bal n’aurait pas lieu !
Sandrine a souhaité un JOYEUX NOËL à tous les danseurs avant de se retrouver en 2025 au QUINE le DIMANCHE 12 JANVIER à 14 h 30 à la GUINGUETTE AUVERGNATE à Villeneuve-Saint-Georges Triage.

C’est l’aube, il est 6 heures et Rungis débouche le Beaujolais Nouveau

Comme chaque année, La Bourrée Montagnarde est honorée de répondre à l’invitation de Michel Soulenq, mais surtout, ravie de partager cet événement mémorable.
Cette année, les grossistes en viande du Marché d’Intérêt National et le Canon Français ont organisé une tablée géante de 600 convives au milieu des carcasses de bœuf.

Imaginez : des centaines de canonniers attablés au petit matin, une table immense qui traverse tout le pavillon, plusieurs viandes différentes à déguster, du vin, des chants, et une ambiance chaleureuse garantie !

La Bourrée Montagnarde anime le restaurant l’Aloyau au son de la cabrette, de la vielle à roue et de l’accordéon.
Pendant que l’aligot file, certains professionnels festoient alors que d’autres se laissent entraîner dans les danses folkloriques du Massif central.

« On est là pour l’ambiance et la viande », confie Jordan, en se resservant une portion d’aligot et un verre de vin, alors qu’il est l’heure du petit-déjeuner.

« Le Beaujolais, ce n’est pas le meilleur des vins, mais avec une bonne viande et des amis, il devient très bon ! » sourit Pauline.
Chacun esquisse quelques pas de danse. L’alcool aidant, l’ambiance est détendue, festive, presque euphorique.
Mais il est 9h, l’heure pour chacun des membres de la BM de quitter son costume de folklore et de commencer une nouvelle journée.

Plaisirs partagés à Saint-Germain-en-Laye

Le vendredi 6 décembre 2024, nous sommes conviés à St-Germain-en-Laye par l’association 5A : Association Authentique des Amis de l’Auvergne et de l’Aveyron, c’est déjà tout un beau programme !
Pour notre plus grand plaisir nous sommes chaleureusement accueillis par des aveyronnais, des auvergnats ou leurs amis fort sympathiques qui finissent leur assemblée générale par un dîner.
Nous commençons à animer leur fin de repas avec quelques danses puis très vite, nos hôtes sont volontaires pour valser et être nos cavalières et cavaliers pour toutes nos danses.
Ceux qui sont déjà danseurs sont ravis des quelques pas de bourrée, les autres apprennent vite et témoignent de beaucoup d’enthousiasme. Leur joie collective et communicative fait plaisir à voir et nos hôtes nous gâtent de spécialités aveyronnaises (pascades et charcuterie notamment) et franciliennes (du brie de Meaux aux truffes au Paris-Brest qui, nous l’apprenons, a été inventé à St-Germain).
Après nous être bien rassasiés, nous dansons de nouveau de plus belle, d’une polka piquée en passant par une danse redécouverte jusqu’à un brise-pied épique où tout le monde rejoint la piste de danse !

Bonne année 2025 !

Al còp que ven !

La Bourrée Montagnarde présente au Centenaire des Pastourelles.

La  Nuit Arverne a célébré cette année le centenaire des pastourelles, avec des musiciens de la Bourrée Montagnarde qui ont participé avec Cabrettes et Cabrettaïres à l’animation folklorique du spectacle présenté par des danseurs de plusieurs groupes folkloriques : bravo à Andréa, Alexandre et Elisa de la Bourrée Montagnarde, pour leur prestation !
108 pastourelles étaient présentes : parmi elles, 7 ont fait ou font toujours partie de La Bourrée Montagnarde.

Nous adressons nos félicitations à Samantha BAYOL pour son titre de pastourelle de la Ligue Auvergnate et du Massif Central 2025 et pastourelle du Cantal, ainsi qu’à Laurie GINESTON pour son titre de Pastourelle de l’Aveyron et 1ère demoiselle d’honneur, sans oublier Camille ROYER, pastourelle de la Haute-Loire, Auriane GIRARD, pastourelle de l’Allier, une première dans l’Histoire de la Ligue Auvergnate et Victoire HOIRET, pastourelle de la Lozère.

Félicitations à la Ligue Auvergnate pour cette grande soirée d’anniversaire qui s’est déroulée le Samedi 14 décembre au pavillon Baltard à Nogent sur Marne.

Centenaire paroisse Saint Louis de Vincennes

En ce samedi 16 novembre 2024 un peu brumeux et frais, nous voilà partis en famille à Saint Mandé, à la paroisse saint Louis de Vincennes, afin de fêter et participer aux célébrations des 100 ans de cette paroisse lors d’une kermesse qui s’est déroulée pendant tout le weekend : ce lieu est bien connu de la Bourrée Montagnarde car c’est notre salle de répétition depuis au moins une quinzaine d’années.
Nous avons pu participer aux diverses conférences sur la réhabilitation du bâtiment, où charpentiers, menuisiers, vitriers et autres branches d’artisans ont œuvré pour que l’on puisse voir et admirer le travail d’antan et faire perdurer le savoir-faire de nos anciens, à travers ce patrimoine classé au titre des Monuments Historiques.
Mais nous venons aussi et surtout, à cette sortie, car notre ambassadrice Madeleine Buisson, fidèle parmi les fidèles autant à la paroisse que dans notre groupe folklorique depuis des années, nous a demandé d’animer cette fête.
Nous voilà, encore en famille : la famille de sang qui est, certes, bien représentée avec ses 9 membres (petit clin d’œil à la cousine Agnès qui aide, chaque année « tata Mado » au stand des fleurs), et la famille BM où chacun se côtoie et apprend de l’autre : nouvelle danse pour certains, un début prometteur pour Julien, un moment de partage, un petit clin d’œil à Jean Pierre, (notre Président d’Honneur ) ainsi qu’à Guillaume, Marie Christine, Nathalie et tous les autres…
Mais c’est aussi un moment de « rigolade » et de convivialité entre tous les danseurs petits et grands, qui ont terminé le spectacle en faisant participer les convives sur une polka piqué et un brise-pied avant de conclure sur un excellent vin chaud offert par la paroisse qui nous a tous bien réchauffé !
Encore merci pour cette sortie qui nous a tous mis en joie, ainsi qu’à la mini photographe du jour !

Excursion à Reims

Après l’effort, le réconfort ! Avec l’Intergroupe 2024 à préparer en plus d’une dizaine de sorties, les douze derniers mois ont été bien remplis pour les membres de la Bourrée Montagnarde. Il était temps de se changer les idées et de se retrouver pour un moment convivial. Adieu éclaircissements de règles et besoins en matériel, ce samedi 9 novembre nous partons dès potron-minet pour Reims !
L’épais brouillard nous cache depuis le car les paysages de la Seine-et-Marne et de la Marne mais il se lève à notre arrivée dans la cité des sacres. La cathédrale est tout naturellement notre première destination.
La visite guidée nous fait revivre l’imaginaire et les symboles mis en récit sur les tympans des portails et les statues, sur les vitraux et les rosaces : de la vie de Marie aux premiers chrétiens de Reims, d’Adam et Eve jusqu’au Jugement dernier. Les siècles se rencontrent sous les croisées d’ogives : le baptême de Clovis, les sacres des rois de France, les ravages de la Grande guerre et la réconciliation franco-allemande.

Après nous être restaurés dans le centre-ville de Reims aux façades Art-Déco, nous reprenons le car pour la seconde étape de notre excursion : Epernay et le champagne Mercier. Le paysage se fait plus vallonné et les vignes chatoient aux couleurs de l’automne. A la maison Mercier c’est une autre histoire, celle du champagne. Inventé au XVIIe siècle par Dom Pérignon à Epernay justement, le « vin des rois et roi des vins » se diffuse dans les salons et les cercles de la bonne société mais reste inaccessible à l’immense majorité de la population… jusqu’au XIXe siècle et Eugène Mercier.

Entrepreneur ingénieux, il faut creuser à 30 mètres de profondeur 18 kilomètres de galerie sur un seul niveau. Température et humidité constantes, manutention réduite, les conditions sont optimales pour la production du champagne. Communicant audacieux, il fait construire un foudre géant qu’un attelage de 24 bœufs emmènera jusqu’à Paris pour l’Exposition universelle de 1889. C’est ce foudre qui accueille les visiteurs contemporains, dont les membres de la Bourrée Montagnarde et leurs amis, et ce sont ces galeries qu’ils visitent dans un petit train, autre brillant coup de com’ d’Eugène Mercier. Après une dégustation de champagne il est temps de reprendre la route. Le temps d’un quizz élaboré par Laurent et Jean-Adrien Roucous, éminents œnologues de l’Imprévu et du Padelou, nous retrouvons la capitale ragaillardis pour douze nouveaux mois de sorties et défis en tout genre !

Le Marché des Pays de l’Aveyron

Les 11, 12 et 13 octobre 2024, date du 24ème marché des Pays de l’Aveyron…
Ces jours-là, Paris-Bercy vole la vedette à New York, Tokyo, Londres et autres, pour
devenir « the place to be » (comme le disent les anglo-saxons) !

Pour la BM, c’est un moment-clé de l’année.
Il faut, tout au long du marché, tenir le stand avec l’incontournable Mado et d’autres volontaires pour faire connaître notre groupe à travers nos costumes, notre répertoire et notre façon de danser.

Il faut aussi, cette année le dimanche, assurer une prestation de danse, et celle-ci,
c’est plus rare, devant nos proches, même s’ils sont éloignés du folklore, et des
inconnus qu’on espère ravis…

Le groupe s’y est organisé pour faire danser tout le monde, petits et grands,
débutants et confirmés, permanents et sur le retour, tous unis et animés de la même flamme : faire connaître et faire vivre notre folklore chéri et promouvoir une activité physique réelle face à un monde de plus en plus virtuel.

Qu’on se le dise, on n’apprend pas la bourrée sur Internet mais auprès d’Alix et de
Marie-Christine, maîtresses de ballet, auprès des danseurs expérimentés et au
contact des musiciens dirigés par Régine qui garantissent un supplément d’âme
qu’un CD ne saurait apporter…

Comme c’est de coutume, nous adaptons notre prestation à l’actualité : ici les Jeux
Olympiques de Paris et les sportifs de nos régions, souvent peu connus mais qui
méritent des hommages… les nôtres en chantant et en dansant !

Al còp que ven !

Paris 2024 : Folkloristes en Bronze et Argent

C’est le dimanche 10 novembre dernier que s’est déroulée la réception des Médailles de la Ville de Paris au sein de la Mairie du XVIème arrondissement.
Cette reconnaissance symbolique, créée en 1911 et attribuée par le Maire/la Mairesse de Paris, récompense “un acte remarquable concernant la capitale”, dont l’engagement bénévole associatif.
Il en existe cinq échelons : Bronze, Argent, Or, Vermeil et Grand Vermeil.  C’est pour cet investissement sans faille que deux membres émérites de la Bourrée Montagnarde ont été décorés : Régine Bonnenfant et Alexandre Restellini. 
Costumés, certains des membres de la Bourrée Montagnarde, étaient présents pour honorer l’événement. 

Dans la somptueuse salle des mariages parquetée et ornée de fresques, Régine Bonnenfant, ignorant tout de cette attribution, fut louée pour son talent d’accordéoniste et son dévouement pour la Bourrée Montagnarde où elle exerce comme chef d’orchestre depuis plus de quarante ans. Son caractère toujours jovial, sa bienveillance et son désir de perpétuer la musicalité des traditions auvergnates, font la fierté de la Bourrée Montagnarde et de sa famille. Régine est, assurément, ce que l’eau est à la vie : indispensable cheville ouvrière qui soutient, entraîne, régénère et dynamise le groupe ! Déjà médaillée de bronze en 2008, elle s’est vue cette fois discernée la prestigieuse médaille d’argent. 

Ce fut ensuite le tour d’Alexandre Restellini, bercé par le rythme du folklore auvergnat depuis sa plus tendre enfance. Dès l’âge de 3 ans, il est costumé et participe au spectacle du groupe. Adulte, sa carrure imposante et son expressivité en font un excellent danseur qui impressionne toujours lorsqu’il tape la bourrée ou exécute la volante. Fiable et consciencieux, Alexandre est présent à toutes les répétitions des mercredis soirs, qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige. Pour son amour et son engagement au sein de la BM, il fut décoré à l’âge de 38 ans de la Médaille de Bronze de la Ville de Paris. 

Un buffet s’en est suivi dans la pièce attenante, l’occasion de boire une coupe de crémant (ou deux !) et ravir ses papilles de petits fours.
L’occasion aussi, la tentation était grande, de se lancer dans un Tourniquet de Saint-Flour, une Bourrée du Lot et une Montagnarde en n’oubliant pas les plus petits avec la Polka des poutoux.

Un folkloriste parmi les volontaires des Jo 2024

En tant que parisien, je ne les avais pas spécialement désirés, ni voté en faveur des JO 2024. Mais en 2022 lorsque la campagne de recrutement a été ouverte, je me suis dit : « Tu habites Paris !, » tu pourrais être disponible, tu as connu un peu les jeux d’Albertville en spectateur ! », alors pourquoi ne pas essayer d’intégrer l’organisation ?

Alors j’ai postulé, créé mes comptes indispensables, (pour le suivi et les formations), répondu aux différents questionnaires, le tout sans grande illusion sur le résultat de la sélection.

Après 3 ou 4 mois, sans aucune information, je commençais à me dire que je pourrais probablement descendre au Pays comme d’habitude pendant la période estivale, et fuir toute cette agitation, pas uniquement médiatique.

Puis j’ai reçu un courriel, m’indiquant, à ma grande surprise, que ma candidature était retenue, et que je faisais partie des volontaires.

Je passe sur les différents modules de sélection, les réunions en visio avec les référents et managers, que j’ai dû suivre pour valider définitivement ma sélection.

Début juillet, enfin je reçois la convocation pour récupérer la carte d’accréditation officielle, l’uniforme et le pass transport, indispensables pour se rendre sur les sites. Je commence à me sentir vraiment concerné ! Cela peut paraître idiot, mais jusqu’à présent, seules les nombreuses perturbations de voirie, les affichages dans les rues et les informations médiatiques me laissaient penser qu’il allait se passer un évènement planétaire dans ma ville.

Le 19 juillet, c’est parti : je me rends sur le site qui va m’occuper jusqu’au 10 Août : le tout nouveau Centre aquatique Olympique de Saint-Denis, proche du stade de France et du village olympique.

J’ai la 2 ème chance d’avoir été affecté dans l’équipe plongeon ( Dive Team-service équipier des athlètes ) ce qui me permettra par la suite d’assister aux épreuves de plongeon, bien sûr, mais aussi de waterpolo et de natation synchronisée.

Cette première semaine, in situ, va nous permettre, (aux volontaires de la « team), d’appréhender les lieux, de mettre en œuvre et de se familiariser, avant la venue des athlètes, aux différentes missions que nous devrons assurer pendant les 2 semaines de compétitions à suivre.

Mais nous n’aurons pas à attendre bien longtemps, car déjà en cours de semaine, les premières délégations arrivent et s’installent. On se retrouve « dans le bain », uniforme vert sur le dos, le passeport autour du cou porté en permanence, nous devrons le surveiller en permanence, afin de vérifier qui a accès aux zones ou pas. L’identification des athlètes et des coachs devient relativement facile, lorsqu’on peut les voir tous les jours dans les différentes zones d’entraînement, et sur le bassin.

Les journées sont structurées en 2 demi-journées et les missions des volontaires sont réparties, de 6h45-à 13h-14h pour l’équipe du matin et 13h 19h-20h pour l’équipe de l’après-midi.

Pour ma part, planning des missions reçu la veille, et membre de l‘équipe du matin cela voulait dire : levé à 5h afin d’être sur site à 6h45, 15mn avant l’arrivée des athlètes pour les premiers entrainements et échauffements, prévus suivant un planning défini et fourni aux délégations.

Après le relais de l’équipe de l’après-midi, fin de mission vers 13h ou 14h et repas pris en commun sous le chapiteau restaurant, après-midi, libre de suivre les autres activités.

« Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis », dit-on ! ça se discute… !, en ce qui me concerne avec le recul de l’expérience vécue, 3 semaines c’est un vrai marathon, mais je me réjouis d’avoir participé pleinement à cette monstrueuse machine et ce formidable évènement que furent ces JO à Paris. Cela aura certainement un coût, peut-être le saurons-nous un jour mais je mesure pleinement la chance qui m’a été donnée de côtoyer de si près, les organisateurs, des personnalités, de nombreux anonymes et d’autres volontaires venus de tous les pays du monde, motivés comme jamais, et surtout la possibilité d’être en contact quasi permanent avec les principaux acteurs de ces JO, « les athlètes de tous pays », de réviser mon anglais, de vivre au quotidien la dure réalité d’un athlète de très haut niveau, leurs routines de préparation, leurs émotions, l’effort malgré la douleur physique, la joie contenue ou pas, suivant les nations, en cas de succès, ou la détresse en cas d’échec. L’audition sur le bord du bassin ou avec les athlètes, en tribunes réservées, des hymnes nationaux repris en cœur, par tous les spectateurs et bien d’autres souvenirs encore, sans parler des photos prises et nombreux contacts gardés avec d’autres volontaires, dont certains ont enchainé avec les paralympiques.

Ces JO 2024 à Paris, resteront à jamais gravés dans ma mémoire, et malgré les nombreux
désagréments subis en tant que Parisien, lorsque je regarderai mon uniforme, je penserai
avec un peu de nostalgie à tous ces moments intenses vécus.

Sous le soleil de Saint-Jean-le-Froid

« Mais qu’est-ce que je fais là ? »
Au petit matin tout ensommeillé au pavillon viande du marché de Rungis, sur la scène d’un banquet d’amicalistes tombés dans la marmite du folklore quand ils étaient petits ou encore entre les allées d’un marché de produits régionaux où l’on pourrait croiser à tout moment un ami, un voisin, un collègue… pour un folkloriste, il y a souvent de quoi se poser cette question.

En tout cas, c’est ce que je me suis demandé cet après-midi du samedi 10 août, sous un soleil de plomb, en nage, la Citroën C3 gravissant péniblement la route escarpée menant à Saint-Jean-le-Froid, sur la commune de Mouret, en Aveyron… si je ne me suis pas trompé, la surchauffe de mon téléphone portable me privant de Google Maps… Heureusement c’est la bonne route et apparaît la petite église romane, pittoresque et vénérable écrin au mariage de Solène et Simon, à l’invitation desquels les musiciens de la Bourrée Montagnarde ont fait le déplacement.
Le panorama dissipe immédiatement toutes les interrogations. Depuis ce piton perché à 566 mètres d’altitude, la vue est magnifique sur les environs de Marcillac et bien au-delà. Ainsi exposé au vent, il doit certainement y faire bien froid l’hiver mais c’est avec un soleil resplendissant que la cérémonie se termine et que les mariés sortent sous les vivats des invités, au son des cabrettes et accordéons des musiciens de la Bourrée Montagnarde accompagnés de Gérard Bonnenfant.
Les marches et les valses, les bourrées et les polkas égayent l’assistance qui se rafraîchit et savoure l’instant. Il est comme hors du monde et hors du temps cet instant suspendu sur un sommet à une chapelle presque millénaire. Nos instruments et nos airs ne sont pas aussi anciens mais ils participent à cette atmosphère. Faisant fi des modes, ancrés dans les terroirs et traditions, résonnant avec le cycle des saisons et les moments de la vie, de l’amour à la mort, transmis inlassablement d’une génération à l’autre, ne traversent-ils pas les âges, n’ont-ils pas quelque chose d’éternel ?
Elle a, elle aussi, traversé les âges, la Citroën Coccinelle qui emmène finalement les mariés et leurs enfants, vite suivis du cortège des invités, vers la suite des festivités, rendant à Saint-Jean-le-Froid sa quiétude.
« Si je ne faisais pas de folklore, je n’aurais certainement jamais été là. » Au petit matin, tout ensommeillé, au pavillon viande du marché de Rungis, sur la scène d’un banquet… mais cessons-là, vous l’aurez compris : être membre d’un groupe folklorique offre des occasions uniques. Et ce déplacement à Saint-Jean-le-Froid l’a très bien illustré. L’Aveyron m’était alors inconnue, je n’y étais jamais venu. Il

avait fallu ce mariage pour que je fasse le voyage… voyage qui se poursuivit à Saint-Cyprien-sur-Dourdou puis en Aubrac jusque dans le Cantal, au gré des visites de bourgs, des randonnées entre les pâturages et des joyeuses retrouvailles avec les amis folkloristes de Paris.
La Bourrée Montagnarde remercie Solène et Simon pour leur invitation et leur souhaite ainsi qu’à leurs enfants beaucoup de bonheur !