Pour la deuxième année consécutive, la Bourrée Montagnarde a eu l’immense honneur (et le plaisir non dissimulé) d’animer le banquet des 5A.
Mais au fait, les 5A, c’est quoi ? Non, ce n’est pas un code secret pour une mission top secrète, ni un nouveau groupe de rock. C’est bien mieux : l’Association Authentique des Amis de l’Auvergne et de l’Aveyron, autrement dit, un rassemblement de bons vivants experts en convivialité.
Sous un soleil radieux, notre joyeuse troupe a d’abord mis le feu… enfin, la bonne ambiance, à l’apéritif en extérieur. Entre pas de danse et sourires complices, les invités ont rapidement compris que la soirée allait être mémorable. Puis, guidés par la musique entraînante, ils ont migré vers la splendide salle du country club du golf de Fourqueux.
Le clou du spectacle ? Une cérémonie solennelle orchestrée par les maîtres incontestés de l’aligot, qui ont intronisé un nouveau membre dans la confrérie du bon goût et de la tradition. Après cet instant chargé d’émotion (et de fromage fondant), tout le monde s’est régalé de ce plat mythique, symbole de notre terroir.
Un immense MERCI à Hélène et Maurice pour leur confiance renouvelée. Grâce à eux, la Bourrée Montagnarde continue de faire vibrer les cœurs et les papilles ! À l’année prochaine pour de nouvelles aventures folkloriques et gourmandes !
Que du plaisir … Quatre générations réunies. L’esprit de famille est au rendez-vous, comme toujours. On se sent bien. Une pensée pour les absents.
Quoi de plus beau que de partager de bons moments tous ensemble !
Ce samedi 14 juin 2025, nous nous sommes retrouvés presque dans nos montagnes, en plein air, sur les hauteurs, dans le parc du Tremblay à Champigny afin de partager un moment convivial autour du traditionnel repas de fin d’année qui, cette année, est champêtre !
Quelle joie de se détendre, parler de notre quotidien, d’échanger sur l’année écoulée, évoquer nos souvenirs, nos origines, … certains ont joué au badminton, au volley, football ou encore à la belote pendant que d’autres pouponnaient ou chantaient. Chacun a pris du plaisir, la seule bataille a été une bataille d’eau, bien rafraîchissante compte tenu de la météo. Un bel après-midi, bien agréable, apprécié de tous ! Merci d’avoir organisé ce délicieux pique-nique. Il y en avait pour tous les goûts.
C’est grâce à René ROQUES qu’il est entré à la BOURREE MONTAGNARDE.
En effet, René ROQUES accordéoniste a rencontré Pierre TORDEIX, qui jouait de la vielle chez les Creusois. Ce duo est entré à la Bourrée Montagnarde en 1958 et répétait à l’école de musique Cabrettes et Cabrettaïres où ils ont fait la connaissance de René ROUQUET, joueur de cabrette.
Tout naturellement, René Roques et Pierre Tordeix amènent René ROUQUET à la Bourrée Montagnarde dans les années 1959/1960.
Une douzaine de musiciens composaient l’orchestre à cette époque : les vielleux Lambert et Pierre Tordeix, le cabrettaïre André Moutarde, l’accordéoniste Monsieur Ley, et un peu plus tard, François Hugon. Jean-Pierre Moulara, puis Jean-Michel Castanié, Philippe Cayrel, Jean-Paul Frenal, Monique Rouquette, Jean-Pierre Roques, Philippe et Sylvie Martin, Régine Raynaldy, Yannick Rousseau…
René Rouquet, dont la moustache barrait le visage, était taiseux à la fois très discret et très présent : il ne manquait pas une répétition ni une sortie, qui à cette époque étaient nombreuses : parfois, deux animations se présentaient dans la même journée, qu’importe, René était toujours là, se déplaçant avec sa mobylette bleue. En le regardant jouer, on avait l’impression que ses doigts ne bougeaient pas et pourtant, la mélodie était parfaitement interprétée…
S’entendant très bien avec René Roques, Pierre Tordeix et Alain Bessières, ils ont formé ce qu’ils ont appelé « le Petit Comité » que Jean Grelat rejoindra quelques temps plus tard : mais, n’entrait pas qui voulait dans ce quatuor ! Il fallait y être « intronisé » ! … Et peu de folkloristes peuvent se targuer d’y avoir été accepté ! Ce fut néanmoins le cas de José Villaret qui deviendra Président du groupe pendant de nombreuses années et de Claude Gabrillagues nommé Vice-Président de la Bourrée Montagnarde quelques temps plus tard.
Que de souvenirs avec ce « Petit Comité » ! A chaque répétition, René avait dans sa boîte à cabrette une bouteille de vin, 4 verres et parfois même un saucisson : c’était alors un bon casse-croûte qu’ils s’offraient tous les 4 ! Lorsque le groupe se déplaçait en France ou à l’étranger, les compères étaient au fond du car et s’en donnaient à cœur joie avec le fromage et le jambon qu’Alain Bessières fournissait, et quelques bouteilles fournies par les 2 René et Pierrot !
Mais René Rouquet, c’était aussi un facteur de cabrette : chez lui, il tournait les pieds de l’instrument, et fabriquait les anches avec patience jusqu’à ce que le son corresponde à la note voulue.
René fabriquait les pieds de cabrette et François Hugon les poches en cuir recouvertes de velours.
René Rouquet c’était également un collectionneur qui arpentait les marchés de Montreuil et de Vanves à l’affût de quelques timbres à acheter ou échanger.
René Rouquet c’est le musicien qui a suivi la Bourrée Montagnarde en Hollande, aux Baléares et au Canada avec son épouse et son fils, qui s’est produit salle Pleyel, qui a accueilli Madame Chirac à Neuilly et qui allait jouer à Lille avec le « Petit Comité », invité par Jean CIBIE, Auvergnat fabricant des phares Cibié, afin de vendre des produits d’Auvergne…
La Bourrée Montagnarde n’oubliera pas René, car son ami l’accordéoniste René Roques a composé en son honneur une valse « l’Orlhaguaise » et une bourrée « la Rouquetouno ».
Fidèle à La Bourrée Montagnarde, René Rouquet a marqué la trentaine d’années pendant lesquelles il est resté au groupe, par sa présence et sa discrétion. Merci René !
C’est avec enthousiasme que le samedi 24 mai les enfants de La Bourrée Montagnarde accompagnés de leurs parents ou grands-parents, se sont donnés rendez-vous au Bowling de la Matène, à Fontenay-sous-Bois.
Une fois les équipes composées, direction 3 pistes de bowling !
Entre deux applaudissements ou éclats de rire, on peut voir les quilles tomber… ou pas ! Félicitations aux trois vainqueurs : Victoire, Pierre et Sébastien !
Mais si les critères sont de s’amuser et de passer une bonne après-midi, nous sommes tous gagnants !!
Après son 98ème anniversaire dédié à la Lozère, la Bourrée Montagnarde a renoué dès le 26 avril avec le département aux paysages pierreux. Ce samedi après-midi, musiciens et danseurs se sont en effet rendus à Isle-les-Villenoy, près de Meaux, pour le baptême d’un petit Lozérien, Guillaume.
Afin de ne pas éventer la surprise, nous nous préparons en toute discrétion pendant que les convives dégustent le fromage. C’est au moment du dessert que nous surgissons et rejoignons en cortège la scène. Les danses et les figures s’enchaînent, annoncées par Martine notre vice-présidente d’honneur, mises en harmonie par Alix notre maître de ballet et en musique par Régine notre cheffe d’orchestre. Pour Louise, qui participe à son premier spectacle en tant que danseuse, c’est le baptême du feu et son sens de l’observation est prometteur : de quoi faire la fierté de ses parents, Anne-Sophie et Julien, qui a rejoint lui aussi depuis peu les rangs des danseurs. La petite famille est au complet sur scène ! En guise de clou du spectacle, nous entonnons Sur les chemins de la Lozère et reprenons notre progression jusqu’à Sébrazac et son étoile, qui vient clore notre spectacle.
Place maintenant au public ! Les danseurs descendent de la scène et invitent les convives à les rejoindre, ce qu’ils font sans se faire prier ! Bourrée du Puy-de-Dôme, bourrée du Lot, Valentinou, gigue, les invités et la famille dansent avec enthousiasme jusqu’au Brise-pieds final.
Après avoir récupéré autour d’un verre de clairette de Die et d’une part de tarte à la fraise, danseurs et musiciens reprennent la route, enchantés. Il n’y a peut-être que des pierres en Lozère, mais pas dans le cœur des Lozériens !
Présidé depuis 3 ans par la lozérienne Sandrine BRUN, il était grand temps pour le groupe folklorique La Bourrée Montagnarde, de mettre à l’honneur ce département qui recèle de nombreuses merveilles et curiosités ! C’est donc samedi 29 mars, que les membres du groupe ont choisi de fêter à leur manière, dans les salons de l’Aveyron, à la fois leur présidente et ce département si discret.
Dès le début d’après-midi, un petit nombre de bénévoles mettent en place la tombola et décorent la salle et les tables avant l’arrivée des convives en début de soirée, sous la direction de la vice-présidente d’honneur du groupe, Martine GASQ et de Régine BONNENFANT, présidente du comité des fêtes. Toutes deux dynamiques, efficaces et très précieuses !
Sandrine BRUN et son vice-président Alexandre RESTELLINI accueillent Madame Josyane DELMAS BOUCHARD qui est honorée ce soir : cette lozérienne très investie à la Ligue Auvergnate et du Massif Central, présidente du jury du prix Arverne est aussi secrétaire de l’association des lozériens de Paris, longtemps présidée par Monsieur BONICEL, présent en compagnie de son épouse et de Madame Cécile ORLIAC, grande amie de la présidente de soirée. L’apéritif convivial suivi de l’entrée en self-service permettent à chacun de se saluer, d’échanger les dernières nouvelles, pour certains de se retrouver d’une année sur l’autre et pour d’autres de faire connaissance avec le milieu folklorique si familial.
Chacun est à sa place lorsque Sandrine BRUN et Alexandre RESTELLINI présentent Madame DELMAS BOUCHARD : s’en suit un échange sur sa famille lozérienne, son parcours professionnel de bibliothécaire, son chemin de bénévolat au sein des lozériens de Paris et de la Ligue Auvergnate et du Massif Central et son besoin vital de transmettre ses racines lozériennes à ses enfants et petits-enfants. Un entretien intéressant qui met en exergue la nécessité d’un ancrage dans un territoire, d’avoir de profondes racines pour avancer dans la vie et l’envie de donner du bonheur en se mettant au service des autres.
Le plat bon, copieux et garni est apprécié par tous et c’est au tour de la troupe de se mettre en action. Petits et grands disparaissent dans les coulisses des salons telle une volée de moineaux, pour reparaître en cortège soigné au son de l’accordéon, de la cabrette et de la vielle ; c’est alors que commence une balade découverte de ce département peu connu qu’est la Lozère, bien loin de ce que disent certains : « Lozère, terre de misère » ! La Lozère, pays d’élevage, pays des sources (437 ruisseaux prennent leur source en Lozère) des eaux chaudes (La Chaldette ou Bagnols-les-Bains) et de l’eau minérale Quézac, introduit la Bourrée des bouteilles, la Lozère pays des « Gabatches » lorsque Javols était la capitale de ce peuple voisin des Arvernes et dont il reste un site archéologique et un musée témoins d’un brillant passé, la Lozère, pays de la Bête du Gévaudan à la sinistre réputation, la Lozère, terre de merveilles abritant la grotte de Dargilan et l’Aven Armand, qui introduisent une bourrée des quilles parfaitement exécutée par les garçons du groupe adultes et enfants ! Un réel plaisir de voir évoluer ces garçonnets qui eux aussi sont fiers de danser autour des petites quilles.
La Lozère est aussi une terre noble, lorsque le connétable Bertrand du GUESCLIN trouve la mort à Châteauneuf-de-Randon et que la baronnie de Mercœur régit Le Malzieu, une terre de chrétienté en donnant naissance à Guillaume de GRIMOARD, 200ème pape sous le nom d’Urbain V qui donna son nom au chemin de randonnée qui traverse le département, et qui permet au groupe de présenter une belle crouzade volante, la Lozère, pays des « Barrabans » dont le chef de file Théophile ROUISSEL a donné son nom à une rue de Paris et enfin la Lozère terre de poètes et notamment de Jean-François VALETTE dont le texte « Mon Clocher » est parfaitement récité par Capucine CAYRON, Alexandre PELAMOURGUES et Elisa RIGAL CLERMON, poésie soulignant à la fois l’humilité et la fierté des lozériens avec le dicton final « Capital ne daigne, Ville ne puis, Nasbinals suis ! ». Ce poème conclut cette promenade en pays de Gévaudan relatée avec brio par Marie-Christine RESTELLINI qui a permis à l’ensemble des folkloristes de transmettre leur plaisir de danser.
Mais ce n’est pas pour autant que le groupe regagne sa place… bien au contraire, car c’est un compliment qui ponctue ce spectacle, ou plutôt un remerciement à l’égard de Stéphanie DALE qui est restée 25 ans maître de ballet au sein du groupe et qui a souhaité passer la main cette année. Claire BONNENFANT et Alexandre RESTELLINI prennent alors le micro et résument la vie folklorique de Stéphanie : arrivée seule alors qu’elle était jeune étudiante, puis accompagnée de celui qui deviendra son mari, Christian et enfin de ses enfants et de ses parents, tous folkloristes au sein du groupe. 25 années de programmes, de patience, de transmission, 25 années d’une professionnelle de la danse de salon au service de la danse des campagnes, 25 années de bénévolat qui ont permis à tous de progresser et de se produire dans les plus belles salles parisiennes (la Cigale et le Casino de Paris), sans compter les émissions de télévision « Got to Dance » et « La France a un Incroyable Talent » : un remerciement appuyé avec le trophée souvenir qui lui est remis en présence de sa famille de sang et de sa famille folklorique !
Il est grand temps pour les convives de se lever pour danser avec Régine RAYNALDY et son orchestre de fidèles musiciens ; une petite pensée pour Gérard BONNENFANT, en convalescence pour rupture du tendon d’Achille, momentanément remplacé par Yannick ROUSSEAU. Mais bientôt, la danse est interrompue car il est temps de mettre à l’honneur une jeune fille dont on peut dire que « la valeur n’attend point le nombre des années ». Sandrine BRUN s’entoure du président d’honneur du groupe, Jean-Pierre VIC qui, à son tour, appelle, Thierry BORREL, lozérien d’Aumont Aubrac, venu avec son épouse Sophie, vice-président de la Ligue Auvergnate et du Massif Central et Président d’honneur du groupe de la Bourrée de Paris, qui fête son centenaire le 13 juin prochain sur la scène du Théâtre Edouard VII à Paris, la « Maison Mère », comme le dit Gérard, groupe duquel est issue La Bourrée Montagnarde. Jean-Pierre dresse le portrait d’Alix ROUSSEAU, 33 ans, toute surprise d’être appelée : issue d’une grande famille de folkloristes, Alix est en effet la petite-fille de feue Yolande PROST, très investie au sein des associations folkloriques et notamment de la Fédération Nationale du Folklore Français, (devenue depuis Fédération Française des Arts et Traditions Populaires) et fille de Catherine, longtemps danseuse, désormais vielleuse et Yannick ROUSSEAU, président de Cabrettes et Cabrettaïres, filiale de la Ligue Auvergnate et du Massif Central. Jean-Pierre énumère son parcours professionnel : Alix est titulaire de plusieurs diplômes et formations spécifiques à la couture et en particulier une formation à la lingerie, corseterie balnéaire et en a fait son métier, son parcours folklorique : membre de la Bourrée Montagnarde depuis 30 ans, Pastourelle de la Ligue Auvergnate et du Massif Central et Pastourelle du Cantal en 2014, et son parcours au sein du groupe folklorique : Alix s’investit dans la communication par la mise à jour du site Internet, la diffusion de la Newsletter bi-trimestrielle, la création d’affiches et autres supports publicitaires, la confection de tabliers, coiffes et récemment d’un costume folklorique, ainsi que son parcours musical : Alix joue de la vielle depuis une dizaine d’années ce qui lui a permis de participer en 2022 à l’enregistrement du CD du groupe, « résonnances » et prend des cours d’accordéon diatonique. Pour finir, Alix a récemment pris le poste de « Maître de ballet » laissé vacant par Stéphanie Dale, tâche qu’elle assume consciencieusement. Tout cet investissement bénévole est couronné par l’attribution de la médaille de Chevalier du Mérite amicaliste décernée, au nom de la Ligue Auvergnate et du Massif Central par Thierry BORREL. Le mot de la fin appartient à Jean-Pierre qui précise à Alix, entourée de ses parents Catherine et Yannick, que son oncle et sa tante Roger et Nicole MALARET, inscrits à la soirée, mais empêchés au dernier moment, l’accompagnent et l’entourent par la pensée !
La soirée avance à grand pas, et il est bientôt temps de recouvrer le tandem des frères RESTELLINI Guillaume et Alexandre qui, comme chaque année, annoncent la tombola avec humour, remercient les généreux donateurs, qu’ils soient du Pays ou parisiens, qui ont, cette année encore, été nombreux à encourager La Bourrée Montagnarde en répondant à son appel à garnir la tombola ! L’orchestre reprend ses droits et la piste est bientôt envahie de convives qui se trémoussent avec un réel plaisir, pendant que certains repartent les bras chargés, heureux de cette soirée conviviale où ils ont été accueillis comme dans une famille !
A 2026 pour le 99ème anniversaire… le centenaire approche aussi…
C’est en 1964 qu’a eu lieu la première inauguration du Salon International de l’Agriculture. C’est un rassemblement incontournable qui se situe au Parc des Expositions à la Porte de Versailles pour les parisiens et provinciaux, sans oublier les représentants de l’Etat et autres organisateurs. La France de nos régions, des agriculteurs, des artisans sont venus exposer nos valeurs traditionnelles, notre savoir-faire avec de nouvelles technologies aussi bien mécaniques, que de l’innovation, de la biodiversité de l’écologie etc… Régulièrement, le folklore s’invite à cette ambiance joyeuse et cette année quelques danseurs et musiciens de la Bourrée Montagnarde ont défilé dans les allées au son de l’accordéon et de la cabrette devant les stands de l’Aveyron et autres régions telles que la Bretagne, la Gascogne, l’Occitanie et la Nouvelle Aquitaine. Le public avec de nombreux jeunes a été invité à faire quelques pas avec nous. Les applaudissements ont retenti malgré un brouhaha constant. « Oupette » et son veau bien brossé ainsi que les animaux bien calmes se laissent admirer. Le concours se termine certainement avec de grands prix, tout cela avant de repartir dans des pâtures plus fraîches au cœur de nos terroirs éloignés de cette vie tumultueuse parisienne. Cette sympathique sortie BM s’est terminée au café Saint-Lambert où nous avons pu nous sustenter délicieusement.
La Bourrée Montagnarde a donné rendez-vous à tout un chacun le 12 janvier 2025 pour son traditionnel quine chez Jean-Pierre VIC à la Guinguette Auvergnate Villeneuve-Saint-Georges Triage.
Me voilà bien motivée avec la ferme intention de gagner : j’ai prévu 2 sacs pour rapporter mes lots potentiels…
A mon arrivée beaucoup de convives ont pris de l’avance en déjeunant sur place, rejoints très vite par d’autres participants adhérents ou externes à La Bourrée Montagnarde. Tout ce petit monde s’installe, la compétition va être rude !
Rien ne va plus !
Avec Julien et Gilles aux commandes et après le petit mot d’accueil de Martine Gasq, vice-présidente d’honneur du groupe et les bons vœux de la Présidente, Sandrine Brun, les numéros défilent :
22, v’la les flics 48, La Lozère, chère à mon cœur 90, lou papé 51, l’apéro…
Je crois en ma chance mais ce sera Marie-Christine qui, à notre table, ouvre le bal : c’est une compétitrice acharnée mais je ne lâche rien. Comme elle je remporte 2 lots !
Bien sûr, il y a les déçus et les chanceux, certains remportent jusqu’à 4 lots. Incroyable ! Mais l’essentiel est ailleurs.
Cette journée dominicale se continue autour de la galette et d’un verre de pétillant…Cela ne gâche rien à mon plaisir !
Les enfants de la Bourrée Montagnarde, qui répètent tous les samedis avec Alix, ne seront pas en reste puisque sous la houlette de Régine et Marie-Christine, ils recevront leur cadeau de Noël : sages ou pas sages, le Père Noël fait fi de tout cela et les gâte tous.
Nous finissons cette journée par ce beau moment chaleureux de partage avant de retourner dans un froid glacial pour rentrer dans nos pénates.
« Tout vient à point qui sait attendre » Clément MAROT
C’était, il y a 15 ans ! … un projet de voyage échafaudé avec deux amies, qui n’a pas eu lieu, mais est toujours resté dans ma mémoire… Et puis un jour, une information : un voyage de presque 3 semaines est projeté pour les 140 ans de la fondation de Pigüé en Argentine !
L’occasion est trop belle, je m’inscris (un an à l’avance) et me voici sur la liste des partants le 21 novembre 2024 à destination de Buenos Aires !
Après 14 heures d’avion (eh oui, l’Argentine se mérite !) nous voici débarqués dans la capitale argentine dont nous parcourons dès le lendemain, les différents secteurs où la pauvreté du quartier de la Boca côtoie l’aisance de ceux de Recoleta, Palermo et Belgrano. Très fiers de leurs célébrités, les footballeurs Lionel Messi et Diego Maradona ou encore le pape François, les Argentins les représentent en image ou en figurines grandeur nature aux balcons colorés du quartier de la Boca qui abrite le fameux stade jaune et bleu.
La province de Salta dans le Nord de l’Argentine longe la Cordillère des Andes et nous propose de fabuleux paysages de montagne aux camaïeux de beige, des villages andins, des pistes qui traversent d’impressionnants canyons où les rochers ont été taillés par l’érosion en d’étranges formes.
Dans ce décor de rêve, la France est présente ! En prenant le « Tren a las nubes », le train des nuages, nous montons à 4 220 m d’altitude jusqu’au viaduc de La Polvorilla imaginé par la Société Eiffel…
Le parc national « Los Cardonnes » qui abrite de nombreux mammifères, guanocos, pumas ou renards, où les gauchos, ces fameux paysans qui se déplacent à dos d’âne, surveillent leurs troupeaux de chevaux et de lamas élevés pour la viande et la laine, nous permet de découvrir des cactus de toute taille donc de tous âges : en effet, le cactus dont le bois est utilisé notamment pour la fabrication de charpente, pousse d’1 cm par an ; les plus anciens ont plus de 300 ans.
C’est après une semaine de dépaysement que le bus couchette nous emmène à 600 kms au sud de Buenos Aires à Pigüé dans ce petit coin de terre aveyronnaise, but de notre voyage !
Visite de l’église, flânerie dans les rues qui portent les noms évocateurs de Rodez, Cabanette, Issaly ou encore Gardel (le célèbre chanteur de Tango dont la mère Marie Berthe Gardes était aveyronnaise) et promenade dans le cimetière où de nombreuses tombes affichent des noms français et aveyronnais et dont les mausolées impressionnants témoignent de la réussite de certains immigrés.
L’Association Rouergue-Pigüé nous reçoit chaleureusement pour le diner en partageant un excellent aligot/saucisse, cuisiné dans les règles de l’art : au cours de la soirée et après l’hymne national français, nous entonnons l’hymne aveyronnais « lou Mazuc » en compagnie du groupe « les Amis Voyageurs ».
La présence de l’Alliance Française à Pigüé avec qui nous partagerons le banquet du lendemain soir, prouve à quel point la France est encore présente dans cette ville de 15 000 habitants aux origines françaises et particulièrement aveyronnaises, mais aussi espagnoles et italiennes.
La fête annuelle de la ville se déroule dans l’immense parc «Saint-Côme » où de très nombreux chalands proposent des souvenirs, des vêtements, des spécialités argentines. Ce 4 décembre 2024 est l’occasion pour les paroissiens d’assister à la messe en plein air (c’est le printemps en Argentine et les journées sont déjà chaudes) et de rassembler, comme chaque année, des milliers de personnes venues de toute la région pour consommer cette fameuse omelette géante, clou de la journée.
L’accueil à l’école de Pigüé est incroyable : les enfants habillés en costume traditionnel ont de petits drapeaux tricolores en main et tentent quelques questions en français, leur enseignante prend sa guitare et chante « Mon Aveyron » en notre honneur avant de partir visiter la ferme de descendants d’aveyronnais à une trentaine de kilomètres, ferme sans bâtiments, aux étendues de culture de blé, orge et avoine à perte de vue, dont les milliers de bêtes vivent en totale liberté toute l’année : incomparable à celles que nous pouvons connaître en France !
Mais il faut bien quitter ce petit coin de France car de bien beaux sites nous attendent encore dans la province du Sud, en Patagonie, à El Calafate, la fameuse région du Parc national des glaciers, inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1981 où les plus fameux, l’Upsala et le Perito Moreno nous surprennent par le bleu à la fois laiteux et intense de leur majesté.
Ne croyez pas que ce site est silencieux : bien au contraire, à cette époque de l’année, le printemps, le glacier qui se forme dans les montagnes à 2000 m d’altitude et se termine à 50 m au-dessus du niveau de la mer, dans le lac Argentin, craque en perdant quelques morceaux de glace ou sous l’effet du soleil, gronde lorsqu’un pan de glace se détache ce qui provoque de belles ondulations et berce le bateau.
Spectacle impressionnant et inoubliable !
Dernière beauté avant le retour en France : les chutes d’Iguazü, qui forment la frontière entre l’Argentine, le Brésil et le Paraguay : changement de décor et de temps !
Nous laissons le calme apparent qu’offrent les glaciers aux multiples bleus, pour rejoindre la végétation tropicale exubérante du Nord-Est de l’Argentine que nous découvrons sous une pluie battante.
Le fleuve Iguazü long de 1 320 km s’étire jusqu’à 1.5 kms de large avant de se resserrer et de tomber dans une abrupte faille géologique où il se divise en de nombreux bras, ce qui offrent un spectacle aux couleurs marron-beige, troublé par la bruine et la pluie, à la fois sonore et grandiose !
Le voyage n’aurait pas été complet si nous n’avions assisté à deux spectacles de Tango, danse née au XIXème siècle dans le port de Buenos Aires parmi les immigrants Européens et qui raconte la nostalgie, les amours et les révoltes du peuple argentin, savouré la fameuse viande grillée de bœuf argentin, goûté les « empanadas », petits chaussons fourrés de viande, de fromage ou de légume, apprécié les vins introduits par les jésuites dont le fameux cépage Malbec, découvert le « maté », infusion aux nombreuses vertus, consommée par tous les argentins à longueur de journée, admiré la mer de glace « Salinas Grandes », ces étendues de sel sur 120 kilomètres carrés, visité les villages aux maisons en terre cuite et les cathédrales aux riches décors !
Fabuleux voyage dans un pays immense, coloré et contrasté qui a attiré en 1884 Clément Cabanette d’Ambec (commune de Lassout), François Issaly de Saint-Félix-de-Lunel et 40 familles aveyronnaises qui, fuyants la misère, ont saisi l’opportunité d’acheter des lots d’un kilomètre carré de terre où tout était à faire : cultiver, construire, s’intégrer mais ne pas oublier la terre-mère : la France et… l’Aveyron !
Comme chaque année à la même époque, la FFATP (Fédération Française des Arts et Traditions Populaires) organise à Massy l‘élection de la Payse de France. « Payse de France » est un titre décerné à une jeune fille, qui se voit ainsi désignée comme Ambassadrice du folklore français. Elle participe à de nombreuses manifestations, en France ou à l’étranger et véhicule les valeurs de notre folklore.
Cette année pour la 79ème édition, quatre jeunes filles se sont présentées devant nous.
1) Pauline Platet pour le Languedoc 2) Auriane Guitton Auberty pour Le Limousin (pastourelle de la Corrèze 2024) 3) Loudmilla de Jarmy pour l’Auvergne (pastourelle du Puy-de-Dôme 2024) 4) Pauline Guchan pour les Landes
Chacune des candidates a pu nous faire découvrir sa région. Pauline de Béziers, nous a parlé de la danse de la treille qui vient de rentrer au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Cette danse est dédiée à Bacchus le dieu du vin et de l’ivresse. Auriane, nous a conté une promenade au fil de l’eau avec sa truite fario. Elle nous a fait voguer depuis le plateau de Millevaches jusqu’à Argentat pour y découvrir les gabares en franchissant plusieurs barrages. Loudmilla quant à elle, nous a instruits sur des femmes célèbres du Puy-de-Dôme, comme Catherine de Médicis ou plus récemment Claire Chazal. Et Pauline des Landes, nous a fait une démonstration de chant et instruments de sa région, au 19ème siècle. Chacune a dû répondre à des questions d’actualité et aucune n’a démérité, mais voilà, il ne faut qu’une payse et une demoiselle d’honneur. Pour nous faire patienter, en attendant les résultats, le groupe auvergnat, « Lou Baïlero » et le groupe landais « lous Gouyats de l’Adou » nous ont présenté un échantillon de leurs danses.
Pour conclure cette riche après-midi, le classement est annoncé : Pauline Guchan représentant les Landes est élue Payse de France et Auriane demoiselle d’honneur.