Capou n’est plus…
C’était en mars 2008… La Bourrée Montagnarde avait invité Raymond CAPOULADE à présider son 81ème anniversaire !
Arborant avec fierté son abondante barbe grise et ses belles moustaches, Raymond CAPOULADE s’est présenté en tenue de bougnat : pantalon de lourd coton noir, gilet de velours côtelé orné d’une montre à gousset, foulard jaune et or autour du cou, le visage buriné, rieur, l’œil malicieux.
Raymond CAPOULADE est paysan mais c’est surtout parce qu’il a créé « le musée de Capou » où sont entreposés des miliers de vieux outils, allant de la simple pince au vieux tracteur en passant par une vielle pompe à essence et l’ancienne pancarte de réclame, qu’il a été invité.

Surnommé Capou, il faisait fi des convenances et tutoyait tous ses interlocuteurs de son accent chantant : ce soir-là, il avait apporté quelques rares outils et vieux instruments de musique et pour les présenter, avait revêtu la blouse de paysan, chaussé les sabots de bois et coiffé son chapeau de feutre usé et déformé par le temps.
Lorsqu’il a pris le micro, Capou s’est animé pour partager sa passion : il a expliqué l’utilité d’outils bizarres, le fonctionnement d’un vieil accordéon qu’il n’hésitait pas à sortir pour les fêtes votives de son village, Soulages Bonneval ; il était intarissable lorsqu’il a parlé de ses trésors devenus rares et de ses trouvailles parfois insolites, des us et coutumes des paysans d’autrefois, de son Aubrac natal et dont il était un véritable ambassadeur.

Raymond Capoulade est parti le 28 août dernier, son accent ne résonnera plus sur l’Aubrac qui a perdu un des siens.
La Bourrée Montagnarde s’associe à la peine de sa famille.
