LA BUTTE AVEYRONNAISE A PARIS
« Les escaliers de la butte sont durs aux miséreux » dit la chanson… ses pavés sous le soleil trop ardent ne l’étaient pas moins aux danseurs et musiciens de la Bourrée montagnarde en ce samedi 24 juin !
Pour cette première édition de « Mont-Aveyron », le Cercle des Aveyronnais de Montmartre avait transformé la charmante place des Abbesses en village aveyronnais.
La Bourrée Montagnarde a défilé dans les rues alentour accompagnée par les enfants des Pastres et Pastretos et faisant suite à la Pastourelle de la Ligue auvergnate, Pastourelle… de l’Aveyron ! Les auvents des brasseries ont vibré au son des cabrettes, vielle et accordéons et les pavés résonné au rythme des marches et pas de bourrée, au grand plaisir des passants et touristes nombreux en cette matinée très estivale.
Atteignant la place arborée, nous avons rejoint cette petite République qu’est Montmartre, avec ses confréries et ses tambours, pour l’inauguration. Le temps de quelques airs traditionnels à l’ombre des arbres et au milieu des étals de spécialités et produits du Pays, nous voilà partis nous restaurer. Le Cercle des Aveyronnais s’est montré très généreux et nous repartons ragaillardis sur les pentes de Montmartre. Costumes et bonne humeur ambiante, soleil de plomb et mélodies entraînantes, la butte avait bien un petit air d’Aveyron et les rues de caractère offraient au folklore un bel écrin. Laissant la place aux sonorités plus contemporaines et à la Coupe du monde du fil d’aligot, la Bourrée Montagnarde s’est éclipsée en fin d’après-midi.
Quand on part c’est pour mieux revenir et le lendemain dimanche nous sommes en l’église Saint-Jean-de-Montmartre pour y animer la messe. Accompagnant les offrandes des commerçants et confréries, nous chantons O Bierjo de los mountognos, cantique de nos aïeux voué à la Vierge Marie, et jusqu’aux voûtes montent les accents mélancoliques de Moun Onneto, joué à la cabrette accompagnée de l’accordéon. A la sortie de la messe, prêtre et enfants de chœur, musiciens et danseurs, confrères et consœurs de Montmartre et d’Aveyron s’élancent en cortège sur la place des Abbesses entre les stands. Nous clôturerons notre venue par un brise-pieds tout aussi bigarré, partagé dans la bonne humeur.
« Les ailes des moulins protègent les amoureux » poursuit la chanson… les moulins ont disparu – à l’exception d’un rouge – mais le charme de Montmartre perdure et sa rencontre avec l’authenticité de l’Aveyron est pleine de promesses !