Un nouveau printemps pour la Bourrée Montagnarde !
Longtemps le 1er avril a été considéré comme le début du printemps et même de la nouvelle année. Quel bon augure pour fêter un anniversaire ! Après l’hiver du Covid et trois ans d’interruption, le printemps a refleuri pour la Bourrée Montagnarde. Pour son 96ème anniversaire, ses membres, leurs familles et ses amis se sont retrouvés dans les salons de l’Aveyron, chaleureusement et professionnellement reçus par l’équipe de l’Oustal. Les dernières glaces ont fondu dans les verres à l’apéritif et les airs traditionnels joués par les musiciens du groupe ont fini de dissiper l’engourdissement hivernal.
Cette année le banquet est dédié à la Corrèze et il est revenu à Corinne Boussu, ancienne danseuse de notre groupe, Pastourelle de la Ligue Auvergnate pour 1975 et maire de Saint-Geniez-ô-Merle de 2013 à 2020, de présider le banquet et de rendre un vibrant hommage dans son discours d’ouverture à son département d’origine et à ses traditions. Des traditions corréziennes, il n’est guère de plus vaillants défenseurs et hérauts que Gérard et Martine Di Bona, invités d’honneur, dont l’engagement pour le folklore, au sein de la Veillée Limousine et de la Fédération Française des Arts et Traditions Populaires a été distingué par la Médaille Vermeil de la ville de Paris.
Un autre Corrézien a été à l’honneur, Jean Dandaleix, décoré de la médaille de bronze de la jeunesse, des sports et de l’engagement associatif et de la médaille du mérite amicaliste de la Ligue Auvergnate.
Accompagné par son épouse Arlette, il reçut pour ses trente années de folklore dont une quinzaine au sein de la Bourrée Montagnarde, les félicitations de Jean-Pierre Vic, président du groupe pendant trente ans avant que Sandrine Brun, nouvelle présidente, ne remercie Sylvie Lugans-Patruno pour ses cinquante années au sein du groupe. Entourés de leur famille, de leurs enfants et même petits-enfants danseuses et danseurs, Jean et Sylvie illustrent un engagement pour le Massif central et le folklore sur plusieurs générations !
Le printemps est porteur de renouveau, et la Bourrée Montagnarde en témoigne. De nouvelles générations prennent le relais et la transmission est assurée. Dans son discours, Sandrine Brun, qui a succédé en juin dernier à Jean-Pierre Vic à la présidence de l’association, rend hommage à cet héritage des anciens et à la Corrèze, tout en glissant malicieusement un poisson d’avril à base de réalité virtuelle, comble de la high-tech. Le spectacle lui-même, chorégraphié par Stéphanie Dale, s’ouvre sur une belle figure de son invention qui a conquis les convives. La Corrèze en a été le fil conducteur, avec ses danses, ses chants – les éternels Temps des gabariers, Etoile des Troubadours et Bruyères corréziennes – et sa coiffe, le gracieux barbichet, papillon de dentelle porté par quelques-unes des folkloristes. C’est justement cette coiffe blanche que célèbre le poème de Jean Rebier récité avec brio par Elisa. Les enfants n’ont en effet pas été en reste, enchantant le public de leurs enchaînements répétés sous la houlette d’Alix Rousseau.
Au rythme des textes de Marie-Christine Restellini, au gré des bourrées et chants, danseurs et musiciens ont emmené le public le long de la rivière Corrèze et des coteaux jolis.
Après le spectacle, aux musiciens de la Bourrée Montagnarde succède l’orchestre de Régine Raynaldy et les convives s’élancent sur la piste pour des airs et danses modernes et traditionnels. Corrèze oblige, « A nos souvenirs » de Trois cafés gourmands enthousiasme l’assistance ! Repas de qualité, tombola aux lots généreux grâce aux partenaires, musique entraînante, tout est réuni pour la fête qui dure jusque tard dans la nuit.
Au printemps débute un nouveau cycle, et, à 96 printemps, la Bourrée Montagnarde est pleine de promesses !