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L’ACCORDÉON, MA PASSION !

C’est à Romainville que tout à commencé lorsque mon père qui connaissait François Hugon, joueur de cabrette, nous emmène, ma cousine Monique Rouquette, cabrettaïre, et moi, rue de Lappe, où des veillées musique ont lieu au sous-sol de la Galoche d’Aurillac.

Des veillées sympathiques, mais intimidantes pour la fille de 11 ans que j’étais, car elles étaient fréquentées par des accordéonistes chevronnés : François Boissonnade, Claude Quintard, Guy Letur, Michel Pomier, Christian Boissonnade … mais aussi et surtout, parce que j’étais la seule fille parmi tous ces hommes … !

En fréquentant ces veillées, mes parents ont souhaité m’inscrire au folklore. A cette époque (il y a 50 ans… !) les musiciens des groupes jouaient de la vielle et de la cabrette, mais très peu d’accordéon : la Bourrée Montagnarde a bien voulu m’inscrire et c’est ainsi que nous avons été accueillies, ma cousine et moi,  par le « petit comité » comme on les appelait alors : René Rouquet, cabrettaïre, Pierrot Tordeix, vielleux, Tonton Bessière, danseur et René Roques, accordéoniste, qui m’a appris le folklore que je ne connaissais pas : « allez Régine tire ! » me disait-il.

L’accordéon est un instrument vivant et joyeux mais exigeant qui demande courage et persévérance lorsque l’on débute car le jeu des deux mains est différent, comme pour le piano. Il présente un gros avantage, celui de pouvoir jouer toutes les musiques : jazz, swing, musette et bien sûr… folklore !

Je me suis forgée en écoutant des K7, des disques de Pierrot Roux et en répétant chaque semaine, soutenue par mon père et encouragée par René Roques, qui m’a appris cette façon de tirer, ce rythme si particulier de la bourrée.

A 16 ans, je me lance et, avec le soutien de mon père, je monte mon orchestre ; une chanteuse Velyne, la fille de nos voisins, et quelques musiciens, nous voilà partis à jouer pour les amicales, pour les fêtes de villages au Pays, pour de nombreux mariages, et pour les bals du 14 juillet et du Nouvel An.

Des répétitions sont nécessaires et ont lieu au sous-sol du pavillon chez mes parents ; au fil des années, l’orchestre a grossi, les musiciens sont devenus des amis et nous avons enregistré disques et cassettes.

L’accordéon est plus qu’un instrument, c’est mon passe-temps favori, ma passion que j’essaie de faire partager avec de jeunes musiciens mais aussi sur les réseaux sociaux, comme ces deux dernières années où avec Gérard, mon mari cabrettaïre nous avons enregistré quelques airs qui ont procuré du plaisir aux internautes.

L’accordéon, cet instrument qui se transporte partout, permet de jouer seul, à plusieurs ou en orchestre : c’est la fête et l’ambiance assurées, la joie et l’amitié partagées !

En un mot, l’accordéon, c’est la vie… C’est ma vie !

Régine RAYNALDY

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